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Deuil et succession

Perdre un proche est un moment intense et complexe qui génère des situations extrêmes notamment au niveau de la transmission. Deuil et héritage sont en lien. C’est après un décès qu’intervient la notion de partage pour les héritiers.

En France, la loi spécifie que tout héritage doit être réglé dans les six mois qui suivent la date du décès. Une période où la fragilité de ceux qui restent est à son paroxysme. Le moment est délicat, il faut cependant affronter des problèmes d’ordre pratique et financier. Un bien à vendre, des objets de valeurs et des sommes financières à partager... font partie des affaires à régler.

Un impact psychologique

Il est à noter qu’à travers l'héritage, un dialogue s’engage avec le défunt. Les ayants droits recherchent parfois au travers du testament des preuves d’amour, de respect, d’estime à leur égard. Ce qui appartient à la personne disparue devient langage et prend une valeur sentimentale. C’est souvent le temps des déceptions car l’idée que l’on se fait des liens familiaux peut changer. Le frère devient soudain égoïste, la sœur manipulatrice... les caractères se révèlent. Il faut savoir que la famille est un système complexe. Un membre disparaît et l’ensemble dysfonctionne. Tout est alors à recréer et chacun doit retrouver une place différente, tenir un nouveau rôle. Les conjoints, pacsés... entrent aussi en jeu et peuvent venir perturber un équilibre difficile à retrouver.

Prévoir

Pour éviter les déchirements, il faut anticiper. Le parcours est parfois émaillé de surprises, des secrets émergent. La découverte d'un frère, d'une sœur, d'une fortune dilapidée, versée à des œuvres... peuvent rapidement faire dégénérer la situation. Un héritage se prépare de son vivant. Il est primordial de songer à ce que l’on va transmettre aux niveaux matériel et psychologique.

Mieux vaut mettre de l’ordre dans ses affaires car l’héritage est l’une des dernières façons de communiquer avec son entourage, avec ceux que l’on aime. L’organiser, c’est être capable de faire face à l’angoisse de mort. C’est survivre à travers le partage.

Notre site vous permet de rendre hommage à tous les défunts avec la création d’une page commémorative pour chaque avis publié. Recherchez un avis en cliquant sur l'image.

Déposer un testament chez un notaire est une démarche avisée. Le document se trouve en lieu sûr, à la bonne place au moment du décès. Il est de plus légal. Un notaire peut aider pour ne léser personne. En professionnel avisé, il apportera son éclairage pour mettre des proches en sécurité en toute connaissance de cause. Un testament permet d’expliquer par écrit ses choix, de donner ses motivations. Il permettra de léguer ce que l’on souhaite à des êtres appréciés dans le respect des lois en vigueur.

Pour que tout soit fait selon votre volonté, il est aussi possible de souscrire une convention obsèques. Vous pouvez par avance régler nombre de détails et éviter tout doute à vos proches. Quelle cérémonie souhaitez-vous pour votre départ ?  Voulez-vous un enterrement, une crémation. Etes-vous donneur d’organes...

Préparer son départ, c’est mettre en place sa succession au niveau matériel, c’est également penser aux cœurs de ceux qui restent.  

Info juridique

Lorsque le défunt avait sa résidence habituelle en France au moment du décès, la loi française est applicable et le défunt ne peut pas déshériter ses enfants. C'est le principe de la réserve héréditaire. La part d'héritage qui reste une fois que la réserve héréditaire est attribuée s'appelle la quotité disponible. Le défunt peut avoir prévu dans une donation ou un testament d'attribuer cette part à n'importe quelle personne, membre de la famille ou non (les petits-enfants, le conjoint survivant, un voisin, une association...). La quotité disponible dépend du nombre d'héritiers réservataires (les personnes bénéficiant de la réserve héréditaire).

Accepter ou refuser

Lors d'une succession, vous avez le choix entre trois solutions. C'est ce qu'on appelle l'option successorale. Vous pouvez accepter purement et simplement la succession, accepter la succession à concurrence de l'actif net, ou renoncer à la succession.

L'obligation de payer les éventuelles dettes du défunt ainsi que les démarches à effectuer varient selon l'option choisie. À partir de l'ouverture de la succession, vous avez 4 mois pour exercer l'option successorale. Durant cette période, personne ne peut vous contraindre à faire un choix. Passé le délai de 4 mois, et sans décision de votre part, les personnes suivantes ont le droit de vous obliger à prendre parti : créancier de la succession, cohéritier, héritier de rang subséquent (personne qui hériterait si vous renonciez), Etat. Dans ce cas, vous avez 2 mois pour prendre une décision ou demander un délai supplémentaire au juge. À défaut, vous êtes considéré comme ayant accepté purement et simplement la succession. Si personne ne vous contraint à faire un choix, vous avez 10 ans au maximum pour vous prononcer. Passé ce délai, vous êtes considéré comme ayant renoncé à la succession. (Source : service-public.fr)

 

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Publié le 16/10/2018