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François Léotard, ancien ministre de la Culture et de la Défense

François Léotard. Photo Annabelle deFC, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
François Léotard, ancien ministre de la Culture puis de la Défense est mort le 25 avril 2023, à l'âge de 81 ans.
François Léotard, né le 26 mars 1942 à Cannes (Alpes-Maritimes), est un homme politique français.
Député du Var et maire de Fréjus pendant près de vingt ans, il est ministre de la Culture et de la Communication de 1986 à 1988 et ministre d'État, ministre de la Défense de 1993 à 1995. Il est président du Parti républicain, puis de l'UDF de 1996 à 1998.
En 1961 et 1962, il milite contre la guerre d'Algérie au sein du Parti socialiste unifié (section de Vincennes).
Secrétaire de chancellerie, affecté dans les services centraux du ministère des Affaires étrangères à Paris en 1968, il entre par le concours interne à l’ENA en 1971 (promotion François Rabelais). Il en sort administrateur civil en 1973 et intègre les cabinets préfectoraux, celui du préfet de Paris entre 1973 et 1975, chargé des problèmes d’urbanisme et d'environnement, puis celui du préfet de la Dordogne, M. François Lépine, entre 1975 et 1976.
Membre du cabinet de Michel Poniatowski, ministre d'État et fidèle bras-droit de Valéry Giscard d'Estaing, François Léotard entre en politique par sa double élection comme maire en 1977, et député en 1978, de Fréjus.
Il intègre la (première) promotion 1981 des « Young Leaders » de la French-American Foundation.
Réélu parlementaire en 1981, il devient secrétaire général du nouveau Parti républicain contre Charles Millon en 1982, puis en prend la présidence. Fondant ce parti sur le modèle libéral reagano-thatchérien, il se forge une machine électorale au sein de l'UDF, permettant de concurrencer Valéry Giscard d'Estaing et Raymond Barre, et d'émerger rapidement en prônant la rupture avec l'étatisme gaulliste et socialiste, et en incarnant une génération plus moderne.
François Léotard - KTO TV
En 1984, pour les élections européennes, il s'oppose à une liste commune RPR-UDF, prônée par Jacques Chirac et Simone Veil, car selon lui « c'est rendre un grand service à Jean-Marie Le Pen ». Certains lui disent une stature d'« homme d'État » et il est alors présenté comme un possible présidentiable.
Après la victoire de la droite aux législatives de 1986, il brigue Matignon ou le ministère de la Défense, poste qui échoit finalement à André Giraud face au veto de François Mitterrand, qui déclare à Chirac : "Votre ami Léotard aurait été fichu de déclarer une guerre sans que nous nous en apercevions ni l'un ni l'autre". Il demande à avoir la Culture et la Communication, à condition de conserver le même budget que Jack Lang.
Lors de la deuxième cohabitation, en 1993, il est nommé ministre d'État, ministre de la Défense dans le gouvernement Édouard Balladur. À ce poste, il gère la présence des casques bleus français durant la guerre en ex-Yougoslavie, et organise l'opération Turquoise, intervention au Rwanda des troupes françaises sous mandat de l'ONU, à la fin du génocide à partir de juin 1994.
En 1995, lors de l'élection présidentielle, il soutient la candidature du Premier ministre Édouard Balladur. Étant encore ministre de la Défense, il impose un intermédiaire, M. Ziad Takieddine, dans les négociations finales des contrats de livraison d'armes Agosta et Sawari II. Cette intervention est soupçonnée, 15 ans plus tard21, d'avoir servi à des rétrocommissions pour financer la campagne de M.Balladur, conduisant à l'attentat de Karachi.
À la suite de l'affaire du financement occulte du Parti républicain, et après un triple pontage coronarien, François Léotard renonce à tout engagement politique. Il est désigné en 2001 représentant de l'Union européenne en Macédoine. La même année, il est le seul député de droite, avec Raymond Barre, à voter en faveur du processus de Matignon engagé par le gouvernement Jospin sur le statut de la Corse.
Après la mort de son frère l'acteur Philippe Léotard le 25 août 2001, il écrit un livre À mon frère qui n'est pas mort, publié en 2003, dans lequel il évoque leur enfance, et dit son amour pour les femmes, l'alcool, la nuit. Il écrit notamment de son frère.
Qui était François Léotard - Europe 1
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